Hello, merci Neil pour cette initiative, j’espère y lire ici des propositions constructives de la part des autres auteurs et non pas seulement que des retours des ‘happy few’ qui vivent confortablement du système éditorial classique. En effet, je prends en considération que ces auteurs ne peuvent pas émettre une pensée libre d’intérêts éditoriaux ou syndicaux sur ce thème (surtout de manière publique). Ils ont aussi très peu d’intérêt à un changement de paradigme…
Hello, thank you Neil for this initiative, I hope to read constructive proposals here from the other authors and not simply the feedback of the “happy few” who live comfortably thanks to the classical editorial system. In fact, I take into account the fact that these authors often can’t freely express themselves on this theme without some conflict of editorial or trade union interests (at least in a public forum). They also have little interest in rocking the boat...
Pour ma part, je me suis très peux exprimé jusqu’alors. Mais je me sent à l’aise sur ce blog. J’aime le ton de l’article, la police d’écriture et la boite de commentaire large. Je pense que ça risque de me faire pianoter. Et puis, je n’ai pas de blog français… Je réquisitionne donc cette boite de commentaire un peu comme un blog post de réponse. Voici mon angle de vue que-personne-ne-m’a-demandé-mais-voilà-tout-de-même sur le modèle de Pepper&Carrot et pourquoi, je le répète, il me convient et que je maintiens ma tag-line sur ma page de garde: « Un webcomic libre, gratuit et open-source financé directement par ses lecteurs pour changer l’industrie de la BD ! »
For my part, I have not expressed myself on these issues until now. But I feel comfortable doing so on this blog. I appreciate the tone of the article, the font and the large comment box. I think I risk typing quite a bit. Also, I do not have a french-language blog... so I’m requisitioning this comment box as a sort of blog post in response. Here is my point of view that-nobody-asked-for-but-here-it-is-anyway on the model of Pepper&Carrot and why, I repeat, it suits me and that I display on the tag-line of my home page: “A free, libre and open-source webcomic supported directly by its patrons to change the comic book industry!”
(Note; j’utiliserai par raccourcis les termes ‘auteurs’, ‘éditeurs’, ‘lecteurs’, mais je pense bien également aux ‘autrices’, ‘éditrices’, ‘lectrices’ derrière ces termes.)
Donc entendons nous bien ici: je ne suis pas dans une lutte classique tel qu’on l’entends, voulant la destruction d’organisations, d’entreprises ou autre systèmes en place. Dans « changer l’industrie de la BD », j’entends sanifier les relations auteurs/éditeurs par plus de liberté et d’indépendance dans leur relations. Par sanifier: je n’entends pas l’inversion du rapport de force où l’auteur triomphe de l’éditeur. Non. Dans ma démarche, il n’y a pas de rapport de force entre auteur et éditeur. L’éditeur est un acteur libre qui fait un produit dérivé de ma création. Dans le système classique, il y a un rapport dominant/dominé évident, contractualisé et opaque aux lecteurs. C’est tout là le problème. Avec Pepper&Carrot, je propose un système côte-à-côte. Chacun indépendant.
So that we are all on the same page: I am not here in terms of the classic struggle we may understand, desiring the destruction of organisations, companies or other existing systems. By “change the comic book industry” I understand it to mean a rationalization of the relationship between author/publisher with greater freedom and independence in their interactions. By rationalize: I do not understand it to be an inversion of the power relationship, where the author triumphs over the publisher. No. In my course of action, there is no power relationship between the author and the publisher. The publisher is a free actor who produces a derived work from my creation. In the classic system, there is a clear relationship of dominant/dominated, contractualized and opaque to readers. Therein lies the problem. With Pepper&Carrot, I propose a side-by-side system. Each actor is independent.
Ce système marche t’il? Sur ma page Philosophie, j’écris » … Et pourquoi Pepper&Carrot ne pourrait-il pas amorcer un changement et ainsi inspirer une industrie en crise ? Essayons ! ». Ce ‘essayons’ démontre le caractère expérimental de ma démarche. Car oui, je suis en train de créer, oui, c’est nouveau et oui ça agace quand quelqu’un essaie du nouveau.
Does this system work? On my “Philosophy” page I write: “Why can’t a single success 'snowball' to a whole industry in crisis? We'll see...” This “We’ll see” illustrates the experimental nature of this endeavour. Because yes, I am creating, yes, it’s new and yes it annoys people when someone tries something new.
Pepper&Carrot est un webcomic numérique en anglais principalement et international. Il est hébergé autant à Paris, qu’au U.S., en Asie et je-ne-sais-combien de sites miroirs et ça tourne. La France représente 4% de ses visiteurs et cela me donne un peu de retrait sur le problème actuel. En effet: il serait vraiment malhonnête de penser que je suis dans la même situation qu’un jeune dessinateur amateur français, publiant en français sans audience et qui n’aurait qu’un seul éditeur monolithique comme source de revenue/diffusion, Glénat, pour survivre avec les 350$ par mois de mécénat de Glénat… C’est pourtant, et à l’origine du buzz, l’angle de communication surprenant qu’a essayé d’orchestrer le syndicat BD SNAC sur leur page Facebook, et ce, bizarrement à quelques dizaines de jours d’une rencontre auteurs/éditeur importante. A part m’y faire traiter littéralement de con dans les commentaires et d’amener un lectorat d’auteurs entier à mépriser ma démarche, rien à germé, aucune pensée: stérile. Cependant cela a alimenté de la colère. Ce groupe à t’il besoin de ça pour s’unifier? Pepper&Carrot/Glénat est simplement devenu un prétexte du moment. Une opportunité pour eux de ‘casser de l’éditeur’ collectivement et dénigrer un nouvel auteur qui n’a pas choisi de lutter de leur manière. Triste.
Pepper&Carrot is a digital webcomic primarily in English and international. It is hosted just as much in Paris as it is in the US, in Asia and I don’t know how many other mirrors there are. France represents 4% of visitors which lets us step back a little from the current problem. In fact: it would simply be dishonest to think that I am in the same situation as a young french amateur illustrator, publishing in French with no audience and who has only a single monolithic publisher as a potential source of revenue/publicity, Glénat, needing to survive on $350 of their patronage per month... But it is precisely this interpretation, and at the origin of all this buzz, that the trade union BD SNAC chose as its surprising spin on their Facebook page only a few weeks ahead of a large meeting between authors and publishers. Aside from the fact that I was (literally) taken for an idiot in the comments and their entire readership of authors was totally misled about my aims and motivations, no inspiration was evident, no thoughts: sterile. This in turn led to anger. Does this group really need that to unify itself? Pepper&Carrot/Glénat has simply become the pretext of the month. An opportunity for them to collectively “undermine the publisher” and denigrate a new author who did not choose to fight in the same way as they do. Sad.
Donc ce buzz, dit il la vérité? En partie, oui, c’est pour ça que ça marche. Il est possible à n’importe qui de faire des produits dérivés de Pepper&Carrot, de façon commerciale, en suivant un ensemble de règle de la Creative Commons Attribution permissive que j’ai établie. Glénat qui imprime à 10 000 exemplaires mon webcomic n’est qu’un produit dérivé à mes yeux (comme déjà dit). Pour faire un parallèle, je le considère comme si j’avais un film et qu’ils imprimaient la figurine du héros. Rien de plus. Nous avons eu une collaboration que je décris en anglais sur le blog de Pepper&Carrot. J’en suis satisfait, c’est super cool un premier album imprimé, mais cliquez sur le bouton « HD » sur le site de Pepper&Carrot, et vous y aurez plus de détails, plus de couleurs que dans l’album imprimé. Ma BD principale, mon support de choix n’est pas l’album de Glénat. Ce n’est pas le média principale de Pepper&Carrot. D’autres projets suivront comme l’éditeur allemand Popcom qui vient de rejoindre le mécénat de Pepper&Carrot, le livre de la Krita Foundation ou une édition régional en Breton de Pepper&Carrot. Ce n’est que le début, le projet n’a que deux ans et je ne compte pas tout ça comme un manque à gagner. Je n’y vois que les effets positifs de personnes qui utilisent la base de ressources que j’ai crée, avec respect, dans les règles qui me conviennent pour créer plus de valeur autour de la série. Et ça fonctionne.
So this buzz, is there any truth to it? In part, yes, which is why it works. It is certainly possible for anyone to create derivative works of Pepper&Carrot, in a commercial fashion, following the set of permissive rules I laid out according to Creative Commons Attribution. Glénat who is printing 10,000 copies of my webcomic is simply producing a derivative work from my point of view (as I’ve already said). To provide an analogy, I consider it as if I had a film and they were producing a figurine of the heros. No more. We have collaborated in a way described in English on the blog of Pepper&Carrot. I’m satisfied with it, it’s super cool to have a first printed album, but click on the “HD” button on the Pepper&Carrot website and you’ll have more details and more colours than in the printed album. My main comic, my medium of choice, is not the album produced by Glénat. That is not the principal medium of Pepper&Carrot. Other projects follow, such as the German publisher Popcom who has just become a patron of Pepper&Carrot, the Krita Foundation book or a regional edition of Pepper&Carrot in Breton. This is just the beginning, the project is only two years old and I don’t consider all of that a loss of profit. I only see the positive effects of people who use the collection of resources that I created, with respect, within the framework of rules that suit me to create further value around the series. And it works.
Glénat fait des bénéfices? Et alors. Bon pour eux. Le font-il sur mon ‘dos’? Non, je ne me sens pas lésé de quoi que ce soit. Pas plus que quand Pepper&Carrot fait la frontpage d’ImgUr, de deviantArt ou de Reddit. (je vous présente ici des nouvelles puissances éditoriales). Le papier, la chaîne graphique, l’impression, l’empaquetage, la distribution etc… c’est le métier de l’éditeur, il véhicule sur le papier mon œuvre. Pas très différent que le ferait un autre site web, pour moi. De mon point de vue, je fais du divertissement numérique sur Internet et je ne vends pas de BD. Si l’éditeur aime la source qui lui permet de vendre du papier, il sait comment me gratifier. Idem pour l’audience. C’est simple et c’est décrit dans l’album papier de Glénat Pepper&Carrot (si certains avait pris le temps de l’ouvrir). Ce qui m’interpelle vraiment, c’est; Glénat imprime 10000 exemplaires et aucun petit éditeur ne pense à aller sur mon site télécharger plein de croquis Creative Commons et en faire un artbook d’accompagnement en librairie? Publier des cartes postales? Refaire une version ‘deluxe’ du Tome 1? Le monde éditorial à moins d’initiative que ce que j’avais prévu.
Glénat is making a profit? And so what? All the better for them. Are they doing it in an exploitative manner? Non, I don’t feel short changed in any way. No more than when Pepper&Carrot makes the front page of ImgUr, deviantArt or Reddit. (Here I introduce you to a few new editorial powerhouses). The paper, the graphic design chain, the printing, packaging and distribution etc. ... that’s the publisher’s trade, to transmit, on paper my work. No different to what a website does for me. From my point of view, I create digital entertainment online and I do not sell comics. If the publisher likes the source work that allows them to sell paper, they know how to reward me. Same for the audience. It’s simple and it’s described in the paper album of Pepper&Carrot by Glénat (if some had only taken the time to open it). What strikes me the most is that Glénat is printing 10,000 copies and no small publishing house has thought of going to my site, downloading all the Creative Commons sketches and producing an accompanying art-book in bookstores? Publishing postcards? Redoing a “deluxe” version of Tome 1? The publishing world seems to have less initiative than I thought.
J’aimerai aussi faire prendre conscience dans ce débat sur un autre point qui n’est jamais abordé dans les articles: la « culture libre » que permet Pepper&Carrot. Les auteurs ont conquis une place dans les esprits de leurs audiences qui me dérange fondamentalement. Prenez par exemple une BD lambda, distribué sous copyright classique (même d’un webcomic ‘gratuit’ mais propriétaire d’Internet). Tout le monde peut penser l’univers, rêver dedans, rejouer les scènes en pensés …etc… Cet univers existe en nous. Mais dès que cette pensée essaie de germer, de muter, de passer à l’action dans la vraie vie par une création, elle se retrouve anéanti ou réduit au règle vaseuse du ‘fair-use/fan-art/fan-fiction’ qui devient illégal en cas de création d’activité commerciale. Combien de cas problématique sur Internet ces dernières années! Sans le savoir, les auteurs d’univers propriétaire sont aussi propriétaire d’une part de votre culture, de votre pensé, de vos rêves, de ce qui regroupe les fans… Avec Pepper&Carrot, je ne veux plus de ce paradigme du tout. Je veux un univers collaboratif dont le lecteur peut s’imprégner et devenir à son tour acteur, entrepreneur. Ici encore la Creative Commons Attribution le permets, et ainsi j’ai des projets de jeux vidéos, de jeux de sociétés, de jeux de rôles de fan-art et de fan-fictions qui viennent à leur tour enrichir le wiki de l’univers d’Hereva à la base de Pepper&Carrot. Encore une fois, ceci est ma volonté de créer une relation côte-à-côte avec le lecteur, et j’en vois les bénéfices.
I would also like to bring to the fore in this debate another point that is never brought up in articles on it: the “free culture” that allows Pepper&Carrot to exist. Authors have taken a place in the hearts and minds of their readers which unnerves me at a fundamental level. Take as an example an hypothetical comic, distributed under classic copyright (even of a ‘free’ webcomic, but proprietary). Everyone can think of the comic’s universe, dream within it, relive scenes in their thoughts etc. ... This universe exists within us. But once these thoughts attempt to germinate, to mutate, pass from the imaginary to the real through an act of creation, it finds itself cut off or reduced to the empty rules of ‘fair use/fan-art/fan-fiction’ which becomes illegal if it crosses the line into becoming a commercial activity. How many of problem cases of this kind have been seen on the internet over recent years! Without knowing it, authors of proprietary universes are also proprietors of your culture, your thoughts, your dreams, of what brings those fans together... With Pepper&Carrot, I don’t want to be a part of this paradigm at all. I want a collaborative creative universe where the reader can immerse themselves and in turn become actor, entrepreneur. Here again the Creative Commons Attribution license allows this and as a result I have projects for creating video games, board games, role-playing games, works of fan-art and fan-fiction that in turn enrich the wiki of the universe of Hereva at the core of Pepper&Carrot. Once again, this is my hope to create a side-by-side relationship with the reader and I see the benefits of it daily.
Vous l’avez donc compris, je ne suis pas intéressé par l’établissement d’une relation d’un contrat classique, dominant-éditeur, dominé-auteur et sous-dominé-lecteur-acheteur. C’est liberticide et nuirai collectivement à notre, éditeur-auteur-lecteur, liberté d’agir, d’entreprendre et de penser. Je fonde un écosystème où les acteurs sont libres et côte-à-côte dans un rapport pacifié. La CC-By-Nc? (la clause non-commerciale de la Creative Commons) désolé, je ne la veux pas pour ma BD, et ce n’est pas parce que ça s’appelle ‘Creative Commons’ que c’est libre: c’est une licence propriétaire. La CC-By (attribution) est libre et m’intéresse. Avec cette liberté, cette indépendance, j’ai ici un modèle qui fonctionne à ma modeste échelle et tout ceci alimenté financièrement grâce à des héros dans mon audience qui soutiennent mon travail et ma philosophie.
By now you have probably understood, I am not interested in establishing a typical contractual relationship, publisher-dominant, author-dominated and sub-dominated-reader-buyer. It limits freedom and undermines our collective freedoms to act, think and engage in free enterprise. I am founding an ecosystem where the participants are free and side-by-side in a cooperative relationship. CC-By-NC (Creative Commons’ non-commercial clause)? Sorry, I don’t want that for my comic and it’s not just because it’s called ‘Creative Commons’ that it’s free: this version of the license is still proprietary. CC-By (attribution) is free (as in freedom) and that interests me. With this liberty, this independance, I have a model that functions at my modest scale and all this financially supported thanks to the heros in my audience who support my work and philosophy.
Mais ce n’est pas tout… Ce que je propose est une solution robuste contre la question du piratage de la BD, ce que je propose rends obsolète la création même des DRM pour la diffusion numérique, ce que je propose clarifie les rapports ambiguës pour la création de fan-art/fan-fiction et dérivations, et enfin je replace l’auteur maître de son œuvre en face de l’éditeur dans un rapport d’égal à égal dans leur liberté et leur droits.
But that’s not all... What I propose is a robust solution against the question of piracy of comics, what I propose even renders obsolete the creation of DRM for digital publishing, what I propose clarifies the ambiguous relationship for the creation of fan-art/fan-fiction and derivations. In the end, I place the author as master of his work face to face with the publisher in an equal relationship with regards to their freedoms and rights.
Refaites le compte, et ré-évaluez ma proposition. Libre aussi à chacun de signer un contrat, de le négocier, de savoir quoi faire avec leurs œuvres. Mais pour moi, cette réflexion est faite. J’aime le libre pour ce qu’il offre pragmatiquement et je suis déjà dans son application à la réalité concernant ma BD depuis deux ans. Ils vous reste un dégoût qu’une grosse entreprise genre ‘gros éditeur’ puisse imprimer vos œuvres gratuitement? Cela fait parti de la licence libre tel qu’elle est et de la liberté qu’elle offre. La licence n’est qu’un outil ne peut pas faire vraiment de différence entre la lectrice/traductrice japonaise, le petit commerçant polonais, l’artisan irlandais, le gros site web australien et le géant industriel de l’édition française… Sinon ce ne serait plus de la vraie liberté.
Take a fresh look at this and reevaluate my proposition. One is also free to sign a contract, negotiate it, know what one can do with their works. But for me, these questions are answered. I like ‘libre’ for what it offers pragmatically and I have already been applying it in the real world for two years. Is it still so distasteful that a large enterprise like a ‘big publishing house’ can print your works for free? That is part of the free license as it stands and part of the freedom it offers. The license is simply a tool and does not differentiate between a reader/translator in Japan, the small shop-owner in Poland, the Irish artisan, the big Australian website or an industrial giant of French publishing... if it did it wouldn’t really be true liberty.
Il ne me reste plus qu’a continuer d’informer les lecteurs et leur demander de soutenir les artistes libres qu’ils aiment directement via internet et non de penser que ces artistes touchent un quelconque gros pourcentages opaques sur les produits dérivés que ceux-ci irons acheter. Cette tâche d’information, si on s’y mettais tous collectivement et pratiquement entre artistes, aurait certainement plus d’effets sur nos niveaux et confort de vie que toutes négociations de pourcentages et discutions de frais d’avances autour de réunions et de cocktails.
All that remains is for me to continue to inform readers and ask them to support ‘libre’ artists that they like directly via the internet and not to think that artists gain unknown percent royalties in big opaque merchandising or publishing deals that they would go buy. This task of informing, if we collectively and practically put our minds to it between artists, would certainly have a greater effect on our living conditions than all of the negotiations of percentages and discussions of advance fees around cocktail get-togethers.